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Demain, je te mangerai
Voilà un petit album que j’aime bien et avec lequel j’ai insisté sur la syntaxe et la structure de la phrase simple. Mes élèves l’avaient reçu il y a quelques années dans le cadre d’un abonnement à l’école des loisirs.
On en avait alors profité pour travailler le trop/ pas assez. Comme toujours j’avais modifié le texte (oui oui sacrilège….). Avec cette classe on travaillait le futur proche et les structures infinitives et le futur simple n’était pas encore envisageable. Cette histoire était tout à fait modifiable pour travailler ces objectifs.
Très rapidement et naturellement on en est arrivé à le théâtraliser et c’est devenu un petit rituel que de le jouer à presque chaque cours. Bien sûr tout les garçons voulaient jouer le chasseur et toutes les filles le petit chaperon rouge. Un bon moyen d’ancrer les structures en tout cas!
J’ai réutilisé ce livre plus récemment avec des élèves moins avancés.
Comment travailler la syntaxe avec de jeunes apprenants?
Comme c’est un album très visuel et répétitif nous avons utilisé des figurines pour re-raconter l’histoire encore et encore.
En PDF à télécharger : Figurines A3
Rendre la syntaxe visuelle: le code couleur
On a travaillé la structure de phrase avec mon code couleur habituel …
… et des flashcards (pour changer…)
Ce code couleur et la manipulation des figurines sont vraiment des repères visuels pour beaucoup d’élèves qui ont tendance à balancer les mots qu’ils connaissent sans essayer/savoir les ordonner.
Il est essentiel, pour moi, dès la construction de phrases simples. J’explique qu’il soit toujours y avoir un mot rouge. Je n’ai pas de Flashcard pour les verbes être et avoir, on écrit directement en rouge dans le cadre quand on les utilise.
La grammaire en FLE avec les enfants : élaborer des phrases complexes
Ces cadres me sont aussi d’une grande aide quand on passe à une phrase un peu plus complexe comme ici avec un “parce que”. Mes élèves ont du mal à placer un sujet après le “parce que”, ils l’oublient presque systématiquement. Avec ce repère et la manipulation de flashcards, ce qu’on attend d’eux devient concret.
J’en ai aussi profité pour leur faire comprendre le remplacement d’un nom par un pronom personnel. Quand une flashcard se répétait 2 fois dans notre phrase on remplaçait la 2ème par le pronom approprié.
En PDF à télécharger : les Flashcards des personnages: FC et des adjectifs : FC adjectifs et verbe
Systématiser avec des exercices
Pour ancrer ce travail à l’écrit voici quelques fiches d’exercices sur la description (est ou sont) et les pronoms personnels.
En PDF à télécharger :Adjectifs et Pronoms personnels
Voici aussi un petit dictionnaire du vocabulaire et un résumé de l’histoire avec des images pour faciliter la lecture des enfants et revoir le vocabulaire (2 versions avec 2 niveaux de difficultés). La bonne nouvelle c’est que ces résumés peuvent vous servir de base pour travailler sur cet album même si vous ne l’avez pas dans votre bibliothèque.
En PDF à télécharger :Histoire à trous, Histoire avec images , Dico
Enfin voici pour les plus jeunes un coloriage de la forêt dans laquelle se promène le loup et des petites figurines à découper et coller dans la forêt pour finir de s’approprier l’histoire (si on veut embêter nos élèves jusqu’au bout on peut donner des consignes pour placer les personnages, sur, sous, à gauche, à droite….)
En PDF à télécharger :Coloriage, Etiquette a coller
Voilà, amusez-vous bien mes ptits loups !
Pour aller plus loin:
- La démarche pour travailler la syntaxe avec des courts-métrages: Oktapodi et Mariza
- Apprendre à utiliser des flashcards pour systématiser des structures de phrases: Etre et avoir
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Jeu pour être et avoir
- Etre+ description et nationalité
Chose promise, chose due.
Je vous ai parlé d’un jeu oral qui permet de travailler activement les utilisations du verbe être tels que présenté ici : avec les adjectifs gros/grand/petit/content/triste/fâché. Nous avons aussi travaillé les 2 adjectifs de nationalité français et turc
Il s’agit d’un jeu sur le modèle de qui est-ce.Nous avons travaillé la description de chaque image séparément, sans les symboles, puis avec les symboles et les nationalités (j’avais collé un petit drapeau sur chaque image, ils ne sont pas visibles sur le pdf pour que chaque puisse mettre les drapeaux qui l’intéresse en fonction de son propre contexte d’enseignement).
Puis nous avons mis les tables en rond et j’ai collé une image devant chaque enfant, sans qu’il ne la voit et le but du jeu est qu’il découvre « qui il est » en posant des questions à ses camarades qui, eux, voient son personnage.
Il a les étiquettes de tous les personnages à sa disposition et il les élimine au fur et à mesure de ses questions pour ne se retrouver qu’avec un personnage à la fin. Le bon ! (on espère)
Exemple : Je suis grand? -> Non tu n’es pas grand (et hop on enlève toutes les étiquettes qui ont le symbole grand)
Tous les documents en PDF: Grandes affiches sans symboles (description d’image), petites affiches avec les symboles (à coller sur la table devant l’élève) et petites étiquettes pour les enfants à télécharger ici : Jeu qui est ETRE
J’ai malheureusement effacé par erreur toutes les photos et vidéos que j’avais prise pour illustrer la mise en place mais heureusement….. nous avons ensuite travaillé exactement de la même façon pour les expressions avec le verbe avoir: avoir + peur/chaud/froid/chaud/faim/soif/mal
- Avoir + sentiments
Nous avons donc repris la même démarche qu’avec le verbe être: flashcards, mimes, devinettes, dés … pendant 4 périodes (de 40 minutes) pour brasser ces expressions au maximum, avec les sujets je/tu/il/elle/on.
Puis même présentations d’affiches avec et sans les symboles pour décrire les personnages en utilisant ces expressions et même jeu avec cette fois des photos et une vidéo pour comprendre comment ça se passe en situation! Héhé! En direct de ma classe donc.
Voici les personnages à décrire . Il est bien moins facile de trouver des images pour illustrer la soif que pour illustrer la tristesse! Soyez donc indulgents 🙂
POur les besoins du jeu nous avons rajouté les éléments suivants: avoir les cheveux bruns / roux/ blancs, avoir une barbe / une moustache / un chapeau / un collier / un noeud (vocabulaire connu des enfants puisque travaillé précédemment ici )
La disposition
Tous les documents du jeu avec AVOIR à télécharger ici en PDF : Jeu AVOIR
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Comment travailler avec des “flashcards”. Exemple: être+adjectifs
Il est tentant, en tant que prof, de croire qu’on a”fait le job” quand on a introduit le nouveau vocabulaire, qu’on l’a répété, fait répéter et réutiliser quelques fois. Le problème c’est qu’à croire que c’est suffisant on va s’agacer quand on fera inévitablement face à des élèves qui ne s’en souviennent toujours pas. “Mais ça fait 10 fois qu’on le répète!!!”, “Mais on vient juste de le dire!” “MAIS heuuuuuu!” ” Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii” “Ils comprennent rien ces patates…!”
Détresse de l’élève et du prof.
La mémoire est quelque chose de délicat à comprendre et son fonctionnement diffère selon les individus. Oui, certains de mes élèves vont avoir retenu le mot nouveau après l’avoir entendu, répété et utilisé une petite poignée de fois. Pendant ce temps, généralement, le reste de la classe ne l’aura toujours pas retenu. Ce mot sera dans une petite case du cerveau notée: ce mot ne m’est pas inconnu, oui je l’ai entendu et même prononcé mais….. que veut-il dire……? Dans une petite case qui s’appelle: “Je sais mais j’ai oublié”. Case tout à fait banale mais à visée provisoire !
J’ai entendu dire au cours d’une formation qu’il fallait une récurrence moyenne de 20 fois, de 20 façons différentes pour qu’un mot soit acquis.
Si je me souviens de mes lointains cours théoriques de pédagogie il y a 3 vecteurs principaux de mémorisation : la vue, l’ouïe, et le toucher (ou le fait de “faire”, le geste, l’action….)
Tout prof va, a priori, utiliser naturellement le support auditif: je parle, vous entendez/répétez. C’est la base. Mais c’est très insuffisant pour la plupart des élèves.
Un public ado ou adulte qui a déjà des réflexes de travail individuel pourra compléter en travaillant à la maison.
Quand on enseigne à des enfants on ne peut pas vraiment compter sur ce travail individuel. Tout doit se faire en classe. Si nos élèves n’ont pas acquis tel vocabulaire ou telle notion c’est à nous de revenir dessus et de faire en sorte que cette acquisition se fasse, en classe et pour toute le monde.
C’est en ayant ce principe en tête que j’essaie autant que possible d’utiliser les 2 autres supports de mémorisation dans mes cours: le geste qui accompagne le mot (j’ai une foi inébranlable en la force de la mémoire kinesthésique) (pour une fois que je connais le terme théorique….!) et les flashcards (ayant moi-même un profil essentiellement visuel). Ainsi chaque profil d’apprenant peut y trouver son compte et la variété des approches profite à tous.
C’est pour ça que vous trouvez sur ce blog beaucoup d’ images qui vont servir de support visuel aux apprenants. Ayant épuisé mes souvenirs théoriques sur le sujet je m’en vais à présent vous raconter de façon plus pratique comment je les utilise en classe avec l’exemple le plus récent que j’ai : le verbe être et les adjectif.
Je travaille avec des enfants de langue maternelle turque. Hors en turc le verbe être n’existe pas vraiment. Il peut être occulté. Ou bien, on rajoute un suffixe pour spécifier la personne à la fin du nom ou de l’adjectif. Pareil pour le verbe avoir. Ces 2 verbes sont donc très difficiles à comprendre, appréhender, et utiliser pour mes élèves. D’où ce travail approfondi qui va se poursuivre toute l’année.
Et voici les flashcards en question
( dans l’ordre content/amoureux/fatigué /fort /grand / gros /malade / faché / petit /triste)
- Découverte des mots avec les flashcards
La plupart sont connus mais pas tous. Pour les nouveaux mots je lie le geste à la parole (on dit ” amoureux”avec une petite voix et en faisant un coeur avec la main, on dit “fort” d’une voix décidée et en montrant ses muscles!!, “gros” se différencie de “grand” par le son O qui d’ailleurs a la même forme que le personnage, on le remarque on mime ce grOs ventre et on rigole…). Je dis le mot, ils le répètent, le miment, et on recommence 2/3 fois. C’est l’occasion de parfaire la prononciation pour ne pas installer de mauvais réflexes. Ici je ne travaille QUE sur l’adjectif. Pas encore sur la structure de phrase avec être.
- Jeux de mémorisation visuelle: le mot.En 2 étapes.
- La première étape consiste à associer la bonne image au mot que le prof dit. En général, j’affiche quelques cartes au tableau et il va falloir montrer la bonne. D’abord individuellement, puis comme une petite compétition entre 2 élèves. Je dis “fatigué” et le premier qui montre la carte ou l’attrape gagne, etc….Ceci peut être complété par un jeu de mime, un jackadi, … tout ce qui peut “installer le mot, entendu, dans le corps”
- Pour la deuxième étape, c’est à l’élève de dire le mot quand je montre l’image. Il y a différentes façon de rendre cette étape ludique, compter les points encore une fois, montrer les cartes de plus en plus vite, le montrer en un éclair de sorte à ce qu’ils n’aient que le temps de deviner l’image, les cacher derrière son dos et “surprise!!, une carte!!”.… A vous de trouver les vôtres, je suis preneuse, d’ailleurs, de toute nouvelle idée!! Là encore le mime complète la mémorisation, je mime, ils disent le mot … seuls, tous ensemble, sous forme de compétition (celui qui se trompe s’assoit jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un)
- Le mime : la phrase.
Assez de mots, il temps de passer à l’action. Et à la phrase.
Un enfant va venir près de moi, je lui montre discrètement une flashcard et il va la mimer, celui qui fera la bonne phrase “Il est fatigué” pourra à son tour venir mimer. C’est l’occasion de revoir une fois toutes les cartes et d’expliquer les variations éventuelles au féminin (grand/grande). Mon objectif n’est pas le masculin/féminin donc je n’insiste pas plus que ça mais je les corrige rapidement quand ils se trompent au cours du jeu. Et finalement pour la majorité des élèves ça suffira pour qu’ils y fassent attention.
Puis je vais me “retirer” symboliquement du cours puisque chaque élève qui va venir mimer va choisir lui-même, SANS FLASHCARD, ce qu’il veut mimer. L’intérêt est double : ils font l’effort de se souvenir des cartes et donc des adjectifs qu’on utilise avec le verbe être. Et puis, le jeu se faisant sans moi, ils vont utiliser, en situation, le “tu” et le “je”. Avec le geste. Je leur demande de pointer le doigt vers eux quand ils disent “je” et vers leur ami pour le “tu”. L’enfant qui mime choisit celui qui va répondre. Je ne suis plus là que pour les petites corrections. Ce retrait de l’enseignant me semble essentiel, il renforce le naturel de l’échange entre les élèves.
Exemple: “Tu es triste?”, l’élève qui mime répond “Oui, je suis triste”
On introduit la réponse négative: “Non, je ne suis pas triste”. Ce jeu de mime est drôle et les enfant participent parce qu’ils veulent à leur tour l’occasion de bouger et de “faire du théâtre”.
Rien n’empêche cependant le prof d’entrer dans le jeu du “théâtre” et d’en faire des caisses pour faire rire tout le monde et ainsi remotiver les élèves qui restent un peu passifs.
- L’étiquette dans le dos
Avec un gros trombone on accroche une flashcard dans le dos d’un élève qui ne la voit pas. A lui de trouver ce que c’est en posant des questions : “Je suis malade?” -> réponse affirmative OU négative de la part du groupe classe. J’aime bien de temps en temps passer aux réponses collectives: certains enfants timides vont préférer ça et aimer parler uniquement dans ces moments là.
- Les dés
J’ai utilisé des images qui représente les pronoms personnels : JE, TU, IL, ELLE, ON que nous avons rapidement travaillé (toujours avec la gestuelle)
Puis on a joué avec ces 2 dés que j’ai créés et imprimés en A4
C’était la première fois que j’utilisais des dés pour travailler la structure de phrase/conjugaison et c’est génial. Je le referai régulièrement.
Encore une fois on exploite le ras-le-bol des enfants à être assis et leur motivation toute naturelle pour tout ce qui va les faire se lever de leur chaise. C’est tout bête mais ils vont adorer venir au centre du cercle et jeter ces dés. Ils vont même parfois en faire des caisses, inventer de nouveaux lancés de dés: les 2 en même temps, le plus haut possible, avec un petit saut de danse. Peu m’importe. Puisqu’au final ils conjuguent en n’oublient plus d’utiliser le verbe être.
Pour corser un peu le tout après quelques tours de dés on va en demander plus. On va travailler sur la question “pourquoi?”
Enfant1 : Lancer de dés:“Je suis fatigué.”
Enfant2 (choisi par enfant 1): “POurquoi tu es fatigué?” (Oui, non on n’inverse pas encore le sujet.)
L’enfant1 a toute la liberté de répondre ce qu’il veut et s’il le veut de faire rigoler ses camarades.
Encore une fois l’enseignant s’efface au maximum de l’échange et quelle satisfaction de voir que nos élèves ont “une conversation” entre eux et en français. L’échange n’est pas complètement naturel mais il pourrait l’être.
Voilà un exemple assez représentatif de ma pratique de classe avec les images comme support de mémorisation et de production orale.
Voici les images en questions et les dés et à vrai dire, vous pouvez bien en faire ce que vous voulez 🙂 Télécharger le PDF ICI Etre + adjectif
A venir, une activité ludique autour d’être et ces mêmes adjectifs qui a, autant le dire, cartonné! Et bien sûr la suite logique: le verbe avoir qui va être sensiblement travaillé de la même façon.
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Les règles de classe avec l’album “Moi j’adore, la maîtresse déteste”
Le grand classique de la rentrée, avec la présentation et le matériel de classe c’est de poser les règles de classe et, tant qu’à faire, en français.
Et pour rester classique j’aime beaucoup utiliser l’album : Moi j’adore, la maîtresse déteste pour travailler ce thème.
Je n’utilise pas le texte original, génial mais trop compliqué pour des enfants non francophones.
Je sélectionne les images les plus parlantes et voilà comment je fais parler mes ptits machins avec.
Objectif lexical: les verbes d’actions de la classe.
Objectif syntaxique: La phrase simple négative.
- Etape 1: Les flashcards des verbes.
J’utilise ces images (une 20taine) pour réviser les verbes qu’on va utiliser au cours des différentes sessions sur le thème des règles de classe.
Ca me permet de remettre en mémoire du vocabulaire qui a été oublié pendant les vacances et d’en introduire du nouveau. Avec ces flashcards je ne veux pas que les enfants fassent des phrases mais uniquement qu’ils retrouvent le verbe sous sa forme conjuguée (et pas infinitive).
- Etape 2: L’album
Je montre les pages qui m’intéressent et bam ce sont les enfants qui parlent:
Moi: “Qu’est ce qu’il fait?”
Réponse attendu par pti machin: “Il parle (avec son ami) (dans la classe)”
Moi: ” C’est bien?” ( avec une expression de dégoût, grosse morale !)
La classe, du coup : “Noooooooonnnnnnnn”
Moi : “Et toi, Pti machin, tu parles dans la classe?”
Réponse attendu par pti machin: “Non, je ne parle pas dans la classe”
Et on travaille ainsi pendant tout l’album (je n’utilise que la moitié des pages) le passage de la phrase affirmative à la phrase négative et le lexique des règles de classe.
- Etape 3: Classement de flashcards
En ressortant mes flashcards je les ai faites classer dans un tableau : ce qu’on fait et ne fait pas dans la classe. Pour l’instant on n’utilise que le pronom personnel “Je”, on passera au “On” un peu plus tard.
Je montre la flashcard et l’élève qui arrive à me faire la phrase correcte vient la coller au tableau.
On peut ensuite recommencer en modifiant le lieu, parce que dans la cour, dans les couloirs, au parc, à la maison les règles évoluent et puis moi ça me permet de brasser et rebrasser le vocabulaire et le lexique.
- Etape 4: Les photos.
Et la partie la plus rigolote. Nous avons mis en scène nos règles de classe pour en faire des photos à afficher dans la classe.
Encore une fois l’objectif reste de faire parler les enfants donc d’abord ils trouvent une phrase décrivant une règle de classe (avec les 3 étapes précédentes l’inspiration ne manque pas!) puis on la met en scène ensemble et prend une photo.
Il me reste à trier, organiser et imprimer toutes ces photos (j’ai 6 classes …..) et à les afficher en classe sous forme de tableau. Je vous ferai un petit post pour vous montrer le résultat.
- Conclusion:
Je me répète mais après cette première semaine de contact avec mes élèves je constate qu’il y a une richesse de vocabulaire mais une cruelle absence de syntaxe. La phrase simple, affirmative et négative je vais la travailler encore un long moment!
Enfin, ceci n’est qu’une proposition de déroulement. Si vous n’avez pas la possibilité de vous procurer l’album, l’étape 2 peut très bien être sautée. Vous avez ici mon matériel maintenant libre à vous de les exploiter à votre sauce !
LE FICHIER PDF DES FLASHCARDS D’ACTIONS: Regles de classes flashcards
Marion, une lectrice du blog a préparé de petites compréhensions écrites àpartir des ressources de cet article. Elle a la générosité de les partager avec nous.
L’une à partir de la structure de la phrase simple, l’autre avec les formulations “Je peux…” “Je dois…”
Merci Marion!!
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Le déjeuner des loups
On a travaillé sur cet album fort sympathique en tout début d’année, raison pour laquelle: le niveau de langue, les notions travaillées, le vocabulaire utilisé et aussi la mise en page de mes exercices sont un peu plus simples que ce que j’ai présenté dans des articles plus récents mais qui correspondaient à des activités de fin d’année.
J’ai utilisé cet album pour travailler le vocabulaire de la famille en plus du vocabulaire spécifique à l’histoire mais aussi pour introduire la structure infinitive (Une fiche de prep est incluse dans le dossier PDF dans laquelle j’explique comment j’amène la notion de structure infinitive à mes élèves) (évidemment je n’utilise pas le terme de “structure infinitive” avec eux) (jsuis pas folle….) (ils ont 8 ans….)
- Concernant le vocabulaire et celui de la famille voilà:
une fiche d’écoute active de l’histoire ( Principe que j’utilise souvent et que j’ai déjà présenté ici )
Le petit dictionnaire des mots nouveaux de l’album.
Un texte pour travailler les mots de la famille. J’ai trouvé le document original (mes excuses je ne sais plus où…) quelque part puis ai modifié le texte.
- Pour ce qui est de la structure infinitive, il s’agissait pour moi de codifier une formulation qu’ils ont déjà beaucoup entendu, à l’oral, mais qu’on ne leur a jamais fait utiliser et encore moins comprendre.
Une fois les verbes nouveaux mémorisés, dans leur forme conjuguée, mémorisés grâce aux flashcards notamment, je faisais précéder ces verbes d’une autre flashcard “rouge” qui représente “aimer” ou “détester” et on a observé les changements que ça induit. Le “code” était que quand il y a 2 “mots rouges” (notre code visuel pour les verbes) le 2ème change.
Une fois le principe de la forme négative codifié, shématisé et visuellement assimilé (2 cartes rouges): on s’entraine, s’entraine, jusqu’à plus soif. On varie les plaisirs, les flashcards, donc les verbes, on reprend toutes les flashcards d’action qui existent dans notre mémoire (et notre malette de prof) et on touille touille touille jusqu’à ce qu’ils aient une idée un peu plus claire de quand utiliser ces fameux -er ou -ir ou -re en fin de mot.
Autant vous le dire on va touiller jusqu’en fin d’année, et on va devoir palier à leur impulsion à me mettre dorénavant des infinitifs partout, régressant donc en me faisant des phrases de toute beauté: “le chat manger la souris” et autres fantaisies syntaxiques. C’est donc un travail de longue haleine.
- Enfin, vu que nous on aime ça les albums, on va s’en servir comme prétexte pour pas mal de choses
La description, un peu plus tard dans l’année (ahhhh être et avoir : un autre travail sans fin!)
La compréhension des mots interrogatifs
Des remises en ordre de phrases
Voilà de quoi passer un bon moment avec Maurice, Lucas et leurs amis !
Vous trouverez tous ces docs ainsi que les fameuses flashcards de verbes dans le dossier PDF : Le déjeuner des loups